Vous entendrez ici les interventions d’Olivier Klein et de Michel Aglietta dans le cadre de la table ronde « Europe : des institutions inadaptées ? » composée de Michel Aglietta, Pervenche Berès, Olivier Klein et David Thesmar et animée par Antoine Reverchon, journaliste au Monde.
L’autre table-ronde portait sur le thème « Europe, quels moteurs pour la croissance ? » et était composée de Patrick Artus, Gilbert Cette, Sandrine Duchêne et Jean Pisani-Ferry.
La reconfiguration du réseau : « Si nous avons vu les revenus de nos réseaux d’agences progresser de 5 % en 2014, c’est parce que nous avons cherché à faire converger l’agence physique et le numérique. Le commercial est toujours le pivot de la relation, mais le client doit pouvoir le contacter par le canal le plus approprié (courriel, téléphone ou agence) selon le moment de la journée. Nous avons aussi reconfiguré notre réseau d’agences, avec des spécialistes sur un segment de clientèle qui peuvent se déplacer dans plusieurs agences en fonction des besoins. »
Une conjoncture difficile : « Les taux très bas laissant des marges très faibles, un marché hypermature, des réglementations de plus en plus contraignantes… Cela fait beaucoup de choses, mais, à la BRED, il y a encore beaucoup de potentiel de développement interne et externe. Nous avons encore des parts de marché à prendre et des clients avec lesquels nous n’avons pas encore de relations suffisamment intenses. »
L’octroi de crédits aux PME : « Des enquêtes de la BCE et de la Banque de France montrent que le niveau actuel d’octroi de crédits fait partie des plus élevés de notre histoire. Les banques populaires ont soif de projets d’investissements à financer ! Elles répondent « oui » dans 85 % des cas aux demandes de financement des projets d’équipement des PME et ETI. »
Allons-nous passer du « capitalisme actionnarial » au « capitalisme partenarial » qui permettrait de prendre en compte à la fois l’intérêt des actionnaires, des clients, des salariés et de la société toute entière et, dans l’affirmative, avec quels modes d’organisation ?
Dans un monde bancaire en pleine mutation, qui voit s’affirmer différentes stratégies, la BRED capitalise sur ses atouts de banque coopérative pour proposer à ses clients de bénéficier de la convergence du meilleur du numérique et de la banque traditionnelle.
La crise est un moment de transition entre le passé et le futur. Je crois donc important de lister les grands moments de transition auxquels l’économie française, mais aussi l’économie mondiale, doit faire face : évolution de la mondialisation et montée en puissance de la demande interne au sein des pays émergents, évolution démographique, situation de la croissance économique européenne et française avec les effets induits sur les systèmes sociaux et, corrélativement, transition d’une période d’ajustement par l’endettement à une nécessaire période de désendettement, transition énergétique, transition entre les moteurs de croissance et de productivité du passé et ceux de demain.
Dans une perspective de long terme, on doit s’interroger sur les moteurs possibles de croissance et de productivité de demain, avec les conséquences sur les normes de consommations et de travail, mais aussi sur les réformes structurelles nécessaires en France pour faciliter leur avènement. Cela conduit à distinguer, à cet effet, dans le concept flou de réformes structurelles, les réformes qui permettent les sorties par le haut de notre économie, de celles relevant d’un ajustement par le bas en ne s’appuyant que sur une baisse des coûts.
Débat du 28 janvier 2011 entre Daniel Cohen (Professeur d’Economie à l’Ecole normale supérieure et à Paris 1) et Olivier Klein autour de l’évolution du monde économique, la sortie de crise et les problèmes économiques de la zone Euro, animé par Stéphane Soumier,